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publié le 31 mars 2021
Interview expérience client – Romain VERCHEVAL, directeur adjoint de la société Cerene Services

Ce mardi 2 mars, Rémy Ranc, COO de Kaoa, a eu le plaisir d’interviewer Romain VERCHEVAL, le directeur adjoint de la societé Cerene Services, qui a été notre premier client Kaoa.
Avec lui, nous découvrirons son entreprise, reviendrons sur son expérience Kaoa et aborderons la problématique de la standardisation des données dans le domaine du BTP et plus particulièrement celui des réseaux enterrés via les DT/DICT.
Bien entendu pour des raisons sanitaires évidentes, l’entretien a été réalisé en visioconférence.

Bonne lecture !

 

 

Suite à des soucis techniques, la première minute comporte quelques latences. Nous en sommes désolés.

 

 

Bonjour, Romain peux-tu te présenter ainsi que l’entreprise CERENE en quelques mots ?

 

Bonjour, Remy. Je suis Romain Vercheval Directeur Adjoint de l’entreprise CERENE Services. Je suis dans l’entreprise depuis 13 ans et je joue un rôle de management opérationnel. CERENE Service existe depuis 60 ans, c’est, de manière globale, un bureau d’études spécialisé dans l’information géographique avec 4 domaines d’activité majeurs aujourd’hui. Le premier domaine, la topographie, est le métier historique de l’entreprise, ensuite nous avons la détection de réseaux, les études télécoms et enfin le SIG qui est en fort développement. Nous sommes environ 65 collaborateurs, répartis dans 3 agences. Notre stratégie est de nous développer au plus près de nos clients et d’avoir un maillage national d’ici 2025.

 

Et pour 2021, quels sont vos objectifs principaux ?

 

Notre objectif principal, dont on entend parler régulièrement, est la fibre optique en accompagnant nos clients, des entreprises de travaux publics principalement, pour que l’installation de la fibre se passe au mieux par la réalisation d’études les plus précises.

Également, un autre point pour 2021 qui est quelque part la continuité en accord avec la réglementation DT/DICT, c’est d’accompagner les entreprises pour la réalisation de leurs travaux en toute sécurité par des prestations de marquage-piquetage, d’investigations complémentaires, et par géoréférencement de tous types de réseaux.

Ce sont les deux axes majeurs pour 2021. Mais nous voyons que la topographie est en train d’évoluer : l’ancienne méthode avec deux personnes dans la rue est terminée. On voit bien qu’il va falloir s’équiper de tout ce qui est scanners 3D donc on y réfléchit. Et on travaille aussi sur des dossiers de Plan de Corps de Rue Simplifié (PCRS) à l’échelle de départements complets.

 

On voit que vous êtes actifs sur de nombreux sujets, lors de toutes ces études, avez-vous détecté des tâches qui soient répétitives, à faible valeur ajoutée ou qui demandent un temps que vous pourriez dépenser sur des tâches à plus forte valeur ajoutée, au cœur de votre métier ?

 

Ce que nous avons pu observer aujourd’hui en termes de tâches répétitives ce sont les demandes de DT/DICT que nous faisons régulièrement pour nos clients. Et une fois que nous recevons toutes ces DT/DICT, soit environ 10 plans par projet sous un format complètement différent, nous devons les fusionner. Ce que l’on fait parfois en interne mais cela prend un temps fou. Donc ce sont des choses que nous souhaitons automatiser et simplifier en termes de traitement derrière pour nos équipes.

D’autres sujets également, c’est toute la partie rapport. Nous faisons des rapports de marquage-piquetage et d’investigations complémentaires. Nos équipes sont très fortes sur le terrain, par contre au bureau, c’est quelque chose qui va les ennuyer de passer une demie journée à écrire un texte. Donc ce sont des choses à simplifier dans la saisie, avec des photos en intégration automatisée…

Et puis tout ce qui est plan de récolement après travaux que nous faisons aujourd’hui sous AutoCAD ou QGIS ; des tâches sur lesquelles nous passons beaucoup de temps et qui pourraient être optimisées.

 

Du coup, pour toutes ces tâches aujourd’hui, tu es plutôt du genre à sous-traiter à d’autres entreprises, à trouver des axes d’amélioration ou vous continuez à traiter en interne le temps de trouver une autre solution ?

 

Régulièrement, nous traitons ça en interne même s’il nous arrive d’en sous-traiter une partie. Et puis là, nous avons vu la solution Kaoa qui nous permet de nous aider sur la partie report DT/DICT. Nous avons fait des demandes pour ces prestations et le résultat était concluant, les équipes ont été satisfaites. Là où elles prennent habituellement 2 à 4 heures au bureau, elles ont pu gagner ce temps-là en interne pour se consacrer à des activités à plus forte valeur ajoutée.

 

Kaoa c’est donc une plateforme de Click and Collect sortie fin décembre pour traiter ce genre de tâches répétitives. Comment l’avez-vous découverte ?

 

Nous connaissions l’entreprise Métis depuis 3-4 ans à peu près. Nos dirigeants s’étaient déjà rencontrés par le passé. Et puis l’année dernière nos routes se sont recroisées lors d’un salon, un des seuls de l’année 2020 dans le domaine de la Fibre Optique, le Salon FTTH des Sables d’Olonne. Nous avons discuté des possibilités de collaboration dans le domaine FTTH en partageant nos visions du métier, nos compétences et c’est là qu’on nous a informés que vous travailliez sur la solution Kaoa. Tout naturellement, nous avons été conviés quelques semaines plus tard à la présentation de cette solution à laquelle nous avons complètement adhéré et que nous avons utilisé une semaine après le démarrage du service.

 

Oui, tout à fait, vous avez été les premiers à utiliser ce service. On vous en remercie d’ailleurs !
Par rapport à ça justement, c’est une plateforme qui se distingue parce que c’est une sorte de marketplace, une plateforme e-commerce qui permet de payer en amont, avant même d’avoir le résultat. Ce qui est l’inverse de ce que l’on connaît dans notre milieu. Parfois cela peut être un frein.
Est-ce que ça a été le cas pour vous aussi ou c’était un cap facile à franchir ? Au final est-ce que la plateforme vous apporte satisfaction aujourd’hui ?

 

Oui, Kaoa nous apporte satisfaction. En fait, c’est ce que l’on vit pleinement à titre privé depuis une année avec la Covid-19. On fait presque tous nos courses comme ça : on remplit virtuellement notre panier, c’est envoyé au magasin et le tout fini dans notre coffre. On commence à s’y habituer tout naturellement et le site Kaoa a, à peu près, le même fonctionnement. Alors oui, on est beaucoup moins habitué à cela sur le plan professionnel mais quelque part c’est une solution pertinente et personnellement ça ne m’a pas choqué de passer sur ce service là, d’autant plus que je l’ai trouvé très simple et que j’ai eu une vision transparente et rapide du tarif de la prestation.

 

Tu disais que vous aviez principalement commandé la prestation de modélisation des récépissés de DT/DICT. Aujourd’hui à quelle fréquence tes équipes ont besoin de ce service-là ?

 

De manière hebdomadaire. Alors c’est plus calme en ce début d’année, mais en rythme de croisière nous avons besoin toutes les semaines de cette fusion de retours DT/DICT.

 

Du coup cette tâche s’inscrit dans le quotidien des techniciens ou alors vous avez des personnes dédiées qui font ça quotidiennement ?

 

Là, ce sont nos chargés d’affaires ou nos techniciens qui vont réaliser la prestation, qui vont faire la demande, comme ça ils ont déjà une bonne vision de leurs dossiers. Ils voient tout de suite s’il y a des réseaux en classe A ce qui leur permet d’anticiper le chantier et de se concentrer sur les réseaux en classes B et C. Ça fait donc partie de la préparation des dossiers par nos techniciens et chargés d’affaires.

 

Est-ce que tu as une estimation du temps gagné par un chargé d’affaires en passant par Kaoa ?

 

On peut dire qu’il gagne une demie journée sur la préparation de ses dossiers.

 

Tant mieux, ça fait plaisir à entendre. C’est notre objectif de vous accompagner là-dessus. Après, sur les DT/DICT, la question peut même se poser plus loin : c’est vrai qu’il y a des difficultés particulières dans la réponse des exploitants.

 

Et même autour du sujet de la standardisation globalement, pour toi et pour Cerene, quelle est votre vision sur cette problématique de retours non-exploitables ?

 

Nous le voyons régulièrement dans tout ce qui est détection de réseaux et ça nous pose souci, car nous devons aller marquer les réseaux sur le site. Nous avons la chance d’avoir des tablettes tactiles donc si nous faisons un bon traitement de tous ces PDF au bureau, nous pouvons les avoir automatiquement sur le terrain. Pour contre, on voit chez certains de nos clients, notamment des entreprises de travaux, qu’ils vont avoir une dizaine de plans papiers pour marquer au sol : c’est une catastrophe !
J’ai participé à un observatoire DT/DICT et c’était la remontée globale de toutes les entreprises de travaux qui était faite à GRDF et ENEDIS. On parle de PDF qui ne sont pas forcément bien calés, où il n’y a pas forcément de points de référence très clairs, pour arriver à marquer des choses en toute sécurité. Au final, sur le chantier, il y a pas mal d’incohérences qui font perdre du temps à tout le monde par la suite.

 

Donc pour Cerene, quel serait le format idéal de réponses aux DT/DICT ?

 

Pour nous, l’idéal serait d’avoir des fichiers de points, en coordonnées x, y et z, représentant les réseaux. Nous pourrions les intégrer directement dans nos outils pour les tracer plus facilement. Là on aurait réellement des points précis au lieu d’avoir des points référencés à des angles bâtiments ou à des bouches à clés. En plus, ce sont des repères qui bougent rarement, mais ça peut arriver et alors créer des incohérences.

Donc, quand nous faisons du marquage-piquetage, nous avons plus de facilité avec un fichier de coordonnées de points pour l’ensemble du réseau. Ces coordonnées sont déjà en partie collectées quand, par exemple, nous faisons de la détection de sites pour des concessionnaires ou des syndicats. Les informations sont ensuite envoyées aux entreprises qui vont faire les travaux et le marquage/piquetage.

Dit comme ça c’est cohérent, mais au final ça ne parait pas si évident que ça pour tout le monde.

 

On voit bien aujourd’hui que la problématique se porte au niveau de l’automatisation. En fonction du format qu’on reçoit, par exemple un PDF ou une image, la donnée est difficilement exploitable, alors pour toi qu’est-ce que l’on pourrait faire pour faire bouger les mentalités ou en tout cas faire évoluer ce modèle-là ?

 

Y a-t-il des alternatives possibles ? Car la problématique est soulevée par tout le monde mais qui bouge difficilement ou alors pas assez rapidement par rapport aux besoins.

 

Il y a déjà un gros travail pour harmoniser ne serait-ce que les fonds de plans. La norme PCRS (Plan de Corps de Rue Simplifié) qui est entrée en vigueur. À ma connaissance, il n’y a qu’en Vendée que cela a aboutit. Le procédé est à l’essai dans plusieurs départements, avec des porteurs de projets qui sont principalement les syndicats d’énergie. Mais ça avance très doucement. Unifier cette base de fond de plan sera déjà un grand pas en avant pour ensuite y intégrer les plans des réseaux.

Cette deuxième phase est au point mort et je pense que c’est avant tout un problème financier : qui aura besoin de quoi et qui va le payer ? Tant que cette question ne sera pas déterminée, ça posera souci. Alors pourquoi ne pas laisser ça à chaque département ou à une entité nationale pour que tout le monde avance dans le même sens ? Je vois, en échangeant avec des syndicats d’énergie ou ENEDIS, qu’ils n’arrivent pas à avoir une vision commune et à avancer sur cette thématique, ce qui est prioritaire je pense : avoir des positions de réseaux correctes et surtout simples à comprendre.

 

Là-dessus, nous partageons complètement cette vision. Le but de Kaoa, et d’autres solutions développées par Métis aujourd’hui, est de standardiser les données pour faciliter leur mise en commun. Et l’enjeu final est de pouvoir travailler tous ensemble de manière plus fluide.

 

Même si, aujourd’hui, nous n’avons pas la solution parfaite, nous travaillons sur des ateliers avec d’autres partenaires du secteur pour avancer sur cette problématique. Et en attendant d’arriver à cette standardisation généralisée des données nous proposons des prestations Kaoa qui permettent de palier à ces difficultés.
Pour terminer, que peut-on souhaiter à Cerene pour cette année 2021 ?

 

De manière plus générale, que l’on passe cette crise sanitaire au plus vite. Que l’on puisse sortir sans masque, profiter de la vie et puis prévoir des vacances au mois d’août beaucoup plus sereines. Et puis, pour Cerene c’est aussi un point important, voir bloquant : nous aimerions que nos équipes puissent aller déjeuner au restaurant, qu’elles ne soient pas forcées de manger dans leurs véhicules ou sur un banc.

Dans tous les cas, en 2021 Cerene poursuivra son accompagnement des entreprises du BTP dans le déploiement de la fibre optique et continuera à sécuriser les chantiers avec nos équipes de détection.

 

Et bien merci beaucoup Romain pour ton retour d’expérience. J’espère aussi que la Covid sera vite derrière nous pour te rencontrer et échanger en face à face dans un bon restaurant !

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